Combien gagne-t-elle vraiment?
Lara Gut-Behrami est mieux payée que toutes les autres Suissesses réunies

«Lara renonce à beaucoup d'argent», déclare Diego Züger, co-CEO de Swiss-Ski. Que veut-il dire par là? Lara Gut-Behrami n'est pas sur les médias sociaux. Pourtant, elle est de très loin la skieuse qui encaisse le plus de cash.
Publié: 12.03.2024 à 18:09 heures
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Dernière mise à jour: 12.03.2024 à 18:29 heures
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Mathias Germann

Ce que Lara Gut-Behrami (32 ans) célèbre cet hiver sur les pistes n'a pas son pareil. Elle a déjà décroché 16 podiums, dont huit victoires. Si elle défend sa première place dans les différents classements de la Coupe du monde lors de la finale de Saalbach (Autriche), elle aura au final quatre des cinq globes de cristal possibles en poche. Un hiver de rêve!

Le bilan exceptionnel de Lara Gut-Behrami permet également à ses caisses d'être plus remplies que jamais. Jusqu'à présent, elle a empoché 564 800 francs de primes. A titre de comparaison, les 16 autres Suissesses qui ont obtenu des points en Coupe du monde cet hiver ont encaissé 426 225 francs - en tout et pour tout, bien entendu. Michelle Gisin (30 ans) occupe la deuxième place du classement féminin helvétique avec 104'825 francs - elle a reçu cinq fois moins de primes que Gut-Behrami.

Seules les coureuses du podium s'enrichissent vraiment

En 2016, la Tessinoise a remporté pour la première fois le classement général de la Coupe du monde. Mais à l'époque, son prize money était nettement inférieur à celui d'aujourd'hui - 380'867 francs. Pourquoi? Parce qu'elle a gagné moins souvent et qu'elle est montée moins souvent sur le podium. Mais le fait est aussi que les primes ne sont pas toujours les mêmes lors des courses de Coupe du monde. Cette saison, elle a reçu 58'000 francs pour sa victoire à Killington (Etats-Unis) et 47'000 francs pour son dernier triomphe à Kvitfjell (Norvège).

Elle est la superstar du ski suisse: Lara Gut-Behrami. Cela se ressent aussi dans la répartition des primes.
Photo: keystone-sda.ch
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Mais combien Lara Gut-Behrami gagne-t-elle réellement? L'argent des primes est soumis à l'impôt - selon le pays où l'on skie, jusqu'à 50% sont versés à l'Etat. Mais la plupart du temps, ils se situent entre 20 et 30%. La principale source de revenus des athlètes est de toute façon différente. C'est le sponsor principal (en général le sponsor sur le bonnet) et l'équipementier qui rapportent le plus d'argent. Pour les deux, le salaire fixe et les primes définis dans le contrat sont déterminants.

Les autres sponsors personnels donnent également de l'argent. Swiss-Ski verse également un montant pour les meilleurs classements et les victoires aux Jeux olympiques. Diego Züger est co-directeur général de Swiss-Ski. Il explique: «Celui ou celle qui se classe régulièrement dans le top 10 en Coupe du monde gagne assez bien sa vie. Mais ce sont ceux qui montent régulièrement sur le podium qui en profitent vraiment». C'est le cas de Lara Gut-Behrami.

Marco Odermatt gagne probablement un million de plus

Si l'on parle avec des initiés et que l'on fait le calcul, Lara Gut-Behrami devrait finalement gagner environ deux millions de francs cet hiver. Pour Marco Odermatt (26 ans), le deuxième surdoué du ski suisse, c'est probablement un bon million de plus. Le facteur décisif n'est pas ses primes plus élevées (803 000 francs), mais ses sponsors personnels, plus nombreux que ceux de Lara Gut-Behrami (20 contre 3).

«Ce qui est important, c'est le soin et l'habileté avec lesquels on choisit ses partenariats et la capacité à répondre aux exigences des partenaires. Marco fournit aussi des prestations en dehors de la piste», explique Michael Schiendorfer, le manager de longue date d'Odermatt. Important pour lui: il ne pense pas à l'argent facile. «Nous avons souvent des contrats à très long terme. Cela s'avère payant au final et donne une sécurité de planification. Marco a une liste de sponsors stable».

Diego Züger: «Lara renonce à beaucoup d'argent»

Il est passionnant de constater que Lara Gut-Behrami fait complètement l'impasse sur les médias sociaux depuis cinq ans - ce qui fait que ses sponsors ne peuvent pas non plus en profiter avec elle. Diego Züger: «Lara renonce ainsi à beaucoup d'argent. Mais elle a pris cette décision parce que cela lui convient mieux - il faut respecter cela». Il fait également remarquer que les skieurs n'ont presque pas de dépenses chez Swiss-Ski. «Et comme ils sont en route environ 180 jours par an, ce n'est pas à négliger. Pour les petites nations de ski, c'est souvent beaucoup plus problématique».

Quoi qu'il en soit, si Lara Gut-Behrami poursuit sa marche triomphale à Saalbach, elle en sera largement récompensée, y compris financièrement.


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