Les confessions de Djokovic
«Je pleure à chaque fois que je pars de chez moi»

Après la tragédie de l'année dernière, Novak Djokovic est de retour à Melbourne. Avant le début de l'Open d'Australie, il se confie et révèle comment ces événements l'ont marqué.
Publié: 12.01.2023 à 14:31 heures
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Dernière mise à jour: 12.01.2023 à 14:32 heures
Ramona Bieri

En janvier 2022, Novak Djokovic a fait la une des journaux parce que, n'étant pas vacciné, il n'a pas été autorisé à rester en Australie. Après des semaines de tergiversations, il a été expulsé du pays et a ainsi manqué l'Open d'Australie.

Un an plus tard, il est de retour Down Under, mais il ne peut pas oublier ces événements: «Cela vous accompagne toute votre vie.» Dans une interview accordée à 9News, il s'insurge contre la manière dont les médias ont traité son entrée sur le territoire. «J'ai été entraîné dans une tempête médiatique mondiale», souligne le Serbe. Selon lui, tout est devenu incontrôlable, il a été catalogué comme ceci ou cela et n'a pas pu s'en défendre.

«Le récit que les médias ont fait de moi n'était pas bon du tout, poursuit l'actuel numéro 5 mondial. Je suis resté chez moi plusieurs semaines, je ne suis pas trop sorti et j'espérais que la situation se calmerait.» Ce qui l'énerve surtout, c'est la fausse représentation des choses. «Beaucoup de gens ont encore une fausse idée de ce qui s'est passé.» Et c'est ce qui «me fait le plus mal».

Novak Djokovic est de retour à Melbourne.
Photo: IMAGO/AAP

Un soutien important de la part de la famille

Mais Djokovic s'est aussi confié dans une interview à «Tennis Majors»: «J'ai été attaqué de tous les côtés, en gros par le monde entier. Mais je m'attendais à quelque chose comme ça, compte tenu du fonctionnement de la société aujourd'hui – il doit toujours y avoir un individu à blâmer pour quelque chose.» Pour lui, cela a tout de même été difficile à gérer. «La patience et le sentiment d'appartenance à ma famille et à mes proches m'ont aidé à surmonter tous les obstacles.»

Son aveu plein d'émotions montre à quel point sa famille est importante pour lui. «Je ne passe pas autant de temps que je le voudrais avec elle, regrette-t-il. Par exemple, je suis en Australie depuis plus d'un mois maintenant. Cela me fait mal, et je pleure à chaque fois que je pars de chez moi.»

En tant que mari et père, il admet qu'il aimerait parfois que les choses soient différentes. «Mais je suis très reconnaissant pour tout ce que la vie m'a donné – mes problèmes ne sont rien comparés à ceux des autres.»

De bons conseils de Diego Maradona

Il n'y a pas que la famille qui compte pour Djokovic. D'autres sportifs l'ont aussi beaucoup influencé. L'un d'entre eux l'a particulièrement marqué: Diego Maradona, la légende du football argentin. Il l'a bien connu et a souvent discuté avec lui de la vie et du sport. «J'ai reçu quelques bons conseils de sa part», révèle Djokovic. Il apprécie des figures comme Maradona, qui ont tant contribué à faire du sport un phénomène mondial.

Désormais, il se concentre à nouveau sur le tennis. Et il vise son 10e titre à l'Open d'Australie. «Le succès est un objectif. Nous devons apprendre à savourer le chemin qui mène à ce succès, à nous en réjouir et à l'apprécier», estime Djokovic. On verra bien dès la semaine prochaine si succès il y aura pour le Serbe lors du premier tournoi du Grand Chelem de la saison.

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