Une chronique musclée
Thomas Wiesel se paie Roger Federer, «l'influenceur de Dubaï»

L'ancien tennisman est-il en train de se muer en influenceur? Thomas Wiesel l'a titillé dimanche dans une chronique diffusée à la radio, estimant que le temps de l'impunité dont bénéficie Roger Federer n'a plus lieu d'être.
Publié: 08.04.2024 à 07:27 heures
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Dernière mise à jour: 08.04.2024 à 16:46 heures
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Tim GuilleminResponsable du pôle Sport

«Il semblerait que deux ans et demi après son dernier match sur le circuit, on ait enfin le droit de critiquer Roger Federer en Suisse, donc je me permets!», glisse Thomas Wiesel dans la description de sa dernière vidéo diffusée sur Youtube, laquelle s'attire énormément de commentaires positifs. Diffusée dans l'émission Les Beaux-Parleurs de la RTS, dimanche matin, sa chronique est en effet un éclairage humoristique, mais très loin d'être dénué de pertinence, sur l'après-carrière de l'ancien tennisman suisse Roger Federer.

«On a le droit de critiquer Roger maintenant publiquement?», a feint de s'étonner l'humoriste vaudois, avant de rappeler une vérité. «Critiquer Roger en Suisse, c'était comme critique Kim Jong-Un en Corée du Nord», a-t-il lancé, regrettant l'image que renvoie actuellement l'ancien joueur, devenu un «homme-sandwich».

Meilleur tennisman qu'acteur

«Il a tellement de sponsors collés au cul que si tu lui rajoutes un moteur et un aileron, il peut disputer un Grand Prix de Formule 1», a-t-il persiflé, tout en se moquant des talents d'acteur de celui qui tourne dans de nombreuses publicités.

Thomas Wiesel a osé s'attaquer à l'ex-icône du tennis.
Photo: keystone-sda.ch

«S'il était aux Oscars cette année, ce n'était pas pour son apparition dans la pub avec Marco Odermatt...», a ainsi relevé Thomas Wiesel, soulignant que «tant qu'il jouait, on lui pardonnait tout.» Y compris de ne pas habiter en Suisse, mais aux Emirats Arabes Unis.

Mais là, de nombreuses voix commencent à s'élever, y compris dans les médias, et Thomas Wiesel n'a pas mâché ses mots. «Un mec qui passe son temps à Dubaï et à faire des contenus sponsorisés, ça a un nom: c'est un influenceur», a-t-il lancé, estimant que Roger Federer avait «le même emploi du temps que Nabilla».

«Le diable s'habille en Uniqlo»

«Avant il nous vendait du rêve, maintenant des spaghettis», a été une autre punchline de bon aloi dont le Vaudois a le secret. Il est également revenu sur les déboires du Bâlois concernant sa marque de chaussures. «Le diable s'habille en Uniqlo», a osé lancer Thomas Wiesel, ajoutant qu'il préférait Roger Federer «quand il essayait de gagner Wimbledon plutôt que son deuxième milliard».

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Si l'on ressent un certain agacement chez l'humoriste, ce sentiment est à la hauteur de l'admiration qu'il semble avoir pour l'ancien joueur, dont il a vanté les mérites sportifs.

Il regrette toutefois la tournure que prend son après-carrière. «Il aurait le potentiel de faire tellement plus...», a-t-il dit, soulignant que Roger Federer pourrait utiliser sa notoriété mondiale pour des causes plus nobles. «Dès qu'il ouvre la bouche, on l'écoute, et c'est pour dire quoi? Jura, les machines à café», a grincé Thomas Wiesel.

Des commentaires partagés

Preuve que l'ancien champion est en train de diviser, plusieurs commentaires sous la vidéo vont largement dans le sens du chroniqueur.

«En dehors de sa propre fondation ne pourrait il pas utiliser sa réputation pour des causes justes? En arrêtant déjà de prendre l'avion pour juste apparaître sur le tapis rouge d'une manifestation à New York, puis à Dubai, etc...», se demande un internaute.

D'autres, par contre, crient au «blasphème» et évoquent de la «jalousie», demandant à ce qu'on ne touche pas à l'icône, faisant un parallèle avec Zinedine Zidane en France, lequel bénéficie de la même aura et de l'impunité médiatique et populaire.


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