De Genève à Berne
4 femmes engagées marcheront pour le climat

A l'appel de quatre femmes engagées, des «marcheuses» traverseront la Suisse romande pour réclamer un plan d'action concret en faveur du climat. Cette marche bleue partira de Genève le 1er avril pour rallier Berne le 22 avril, via Lausanne, Neuchâtel et Fribourg.
Publié: 18.01.2023 à 19:57 heures

L'action a été dévoilée mercredi au Palais de Rumine, à Lausanne. A l'origine, la professeur d'Université Julia Steinberger, l'avocate Irène Wettstein, l'infectiologue Valérie D'Acremont et la directrice du CSP Vaud Bastienne Joerchel ont décidé de lancer une «action d’envergure» afin que la Suisse respecte l'Accord de Paris.

Leur objectif est de rendre visible la détermination des femmes, «d'ouvrir une brèche» et de «créer une vague d'espoir, en marchant 21 jours». De multiples solutions existent pour limiter le réchauffement climatique et elles seront mises en avant durant le périple à travers la Suisse romande. Un débat participatif et citoyen s'impose, expliquent les initiatrices.

La marche est «portée» par des femmes, mais est ouverte à tous. Il est recommandé de s'inscrire pour y participer (lamarchebleue.ch). Le premier tronçon reliera Genève, place des Nations, à Mies (VD). Le lendemain, ce sera Mies-Nyon, puis Nyon-Rolle et ainsi de suite, avec des trajets journaliers de 10 à 15 kilomètres environ.

Cette marche bleue est portée par quatre femmes engagées.
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT
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Chaque étape est organisée par un groupe de bénévoles. Une douzaine d'événements jalonneront le parcours. Des journées thématiques auront lieu à Lausanne (sur le thème Construire demain, 8 avril), Neuchâtel (Vivre demain, 15 avril) et Fribourg (Imaginer demain, 19 avril). Le samedi 22 avril, les marcheuses déposeront leurs revendications au Palais fédéral, à Berne.

Julia Steinberger à nouveau sur le devant de la scène

A ce jour, plus de 130 personnalités féminines soutiennent cette marche bleue. Parmi elles figurent la chanteuse et comédienne Yvette Théraulaz, l'ancienne conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey ou la climatologue Martine Rebetez.

Parmi les leaders à l'origine de cette marche, Julia Steinberger n'en est pas à sa première action pour le climat. En effet cette dernière avait notamment créé la polémique en octobre 2022 pour s'être collée la main au goudron de l'autoroute A6 dans le cadre d'une action du groupe Renovate Switzerland.

Coauteure du dernier rapport du GIEC, celle-ci déclarait dans un entretien pour Blick: «vous et moi, avons le plus grand défi de tous les temps à réaliser, à savoir sauver la stabilité terrestre dont dépend l’humanité. La responsabilité de la vie de tous ceux qui viendront après nous est entre nos mains. C’est un fantastique challenge et nous pouvons (et même devons) le réussir.»

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