Des destinations sous-estimées
La responsable de la fédération du tourisme te donne de nouvelles idées

Les Suisses décident à nouveau plus tôt de leurs destinations de vacances. Où aller quand on craint des plages et des villes bondées? La patronne de la Fédération suisse du tourisme, Andrea Beffa, a de bons conseils à ce sujet.
Publié: 07.10.2023 à 17:03 heures
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Dernière mise à jour: 17.10.2023 à 20:17 heures
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Jean-Claude Raemy

Il n'est pas indispensable de passer ses vacances à Munich, Milan ou Majorque. Andrea Beffa est la première à l'admettre. La nouvelle directrice de la Fédération suisse du voyage (FST) sait exactement ce qu'il se passe dans les agences de voyage et les tour-opérateurs afin de satisfaire les demandes des amateurs de voyages. «Ce qui est très connu sera toujours un peu surpeuplé», explique la Zurichoise lors de sa rencontre avec Blick. «Même si les destinations populaires comme Majorque ou la Crète offrent aussi des occasions d'échapper à la foule; elles sont assez étendues!»

Quelles destinations de vacances surprenantes Andrea Beffa a-t-elle en réserve si l'on n'a pas du tout envie de destinations bondées?

Il y a suffisamment d'alternatives

En Italie, Bologne ou Parme lui viennent spontanément à l'esprit. «Des villes magnifiques, facilement accessibles en voiture ou en train, encore réellement authentiques et avec beaucoup moins de touristes que Milan, Venise ou Rome», s'enthousiasme-t-elle. En Allemagne, elle cite Husum, une petite ville de la mer du Nord située sur la ligne de chemin de fer menant à Sylt. La vieille ville colorée et la mer des Wadden toute proche constituent selon elle une excellente alternative aux destinations plus connues. En France, Sainte-Maxime lui vient à l'esprit: «Une petite ville bien accessible par le train, en face de Saint-Tropez, mais avec des prix raisonnables.»

Tout le monde croit connaître l'Italie. Mais de nombreux touristes laissent de côté des trésors comme Bologne (photo).
Photo: Petr Slovacek / Unsplash
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Bien sûr, tout ne doit pas être accessible en train, même si c'est bien plus écologique que l'avion. En Espagne, Andrea Beffa recommande la région de Galice, au nord-ouest, qui offre de nombreux trésors inconnus, qui vont malheureusement de pair avec un temps capricieux. Dans son pays préféré, la Grèce, on trouve, selon elle, de superbes alternatives sur les plages situées juste au sud d'Athènes ou dans le Péloponnèse. Les aurores boréales ne sont plus guère un secret pour personne. Outre la Finlande ou l'Alaska, on peut également les observer dans le nord de la Norvège.

Et sur le long terme? En Asie, la Corée du sud est encore un peu en dehors des sentiers battus, du moins du point de vue suisse.

Va-t-on vers une baisse de la demande?

Après les difficiles années du Coronavirus, la demande de vacances a de nouveau explosé en 2023. Les voyagistes suisses font état d'un nombre de réservations proche de celui d'avant la pandémie. «Grâce» aux prix plus élevés, leur chiffre d'affaires est même supérieur. Mais le renchérissement pèse désormais sur le moral des Suisses. Qu'est-ce que cela signifie pour l'année à venir?

«L'envie de voyager sera toujours là en 2024. Mais nous remarquons déjà que les vacanciers font de nouveau plus attention à l'argent», explique Andrea Beffa. Cette constatation ne signifie pas qu'ils renoncent à voyager. Beaucoup réservent à nouveau plus tôt, parce qu'il y a de bonnes réductions à la clé. En ce qui concerne les prix 2024, la Zurichoise part du principe qu'ils se sont «stabilisés à un niveau élevé».

Pour économiser de l'argent, il vaut mieux réserver tôt – idéalement avec des jours de vol en semaine plutôt que le week-end – mais aussi se rabattre sur des destinations moins demandées, comme mentionné plus haut.

Et qu'a-t-elle encore à découvrir? Avec sa famille, la directrice de Bachenbülach ZH aimerait «mieux découvrir l'Italie», c'est-à-dire explorer des coins inconnus. Le Laos figure également sur sa «bucket list» personnelle.

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