Dwayne «The Rock» Johnson est un véritable touche-à-tout: il a mené une carrière de catcheur à succès et produit, grâce à ses talents d'acteur, succès d'audience sur succès d'audience. En outre, son charisme lui a permis de devenir le visage d'une publicité pour shampoing, et ce, en dépit de sa calvitie légendaire. Il n'y a donc vraiment rien que l'icône, aujourd'hui âgée de 51 ans, ne puisse pas faire.
Mais ce touche-à-tout n'est pas rassasié pour autant: le voilà désireux de rentrer dans l'arène politique. Mais quand on est un homme comme «The Rock», on ne commence pas par la politique locale: on vise directement la Maison Blanche. Ni plus, ni moins.
«The Rock» a jusqu'à début août
«The Rock» est-il sur le point de rejoindre l'arène politique et de lâcher ses coups dans le cadre d'une campagne électorale? La question est moins absurde qu'il n'y parait: apparemment, le Parti démocrate et le Parti républicain ont déjà frappé à sa porte. «Fin 2022, j'ai reçu la visite des deux partis qui m'ont demandé si je voulais – et pouvais – me présenter», raconte Dwayne Johnson. Mais jusqu'à présent, il n'a pas donné suite à ces sollicitations en déposant une candidature.
Et à l'heure actuelle, une telle démarche pourrait s'avérer difficile. En effet, les candidats respectifs des démocrates et des républicains sont pratiquement connus: l'actuel président Joe Biden et l'ancien président sortant Donald Trump. Se frayer un chemin dans cette course de dinosaures pourrait être difficile. Et pourtant, dans les faits: «The Rock» peut encore se porter candidat.
Dans son Etat d'origine, une personne n'appartenant à aucun parti a jusqu'à début août pour déposer sa candidature. Dwayne Johnson a donc encore un peu de temps avant de devoir vraiment décider s'il veut se présenter ou non. S'il le fait effectivement – ce que pense par exemple «The Guardian» – cela nuirait surtout au candidat démocrate Biden, qui perdrait probablement quelques voix. Dans une interview accordée à Fox News la semaine dernière, «The Rock» s'est fendu d'un démenti qui n'a pas convaincu grand monde: «Je n'ai jamais eu l'intention de faire de la politique.»
En flirt avec la politique depuis des années
En 2017, il déclarait pourtant dans une interview avec la présentatrice Ellen DeGeneres qu'il envisageait «sérieusement» de se lancer dans la politique. L'année suivante, il évoquait face à l'animateur Stephen Colbert la possibilité d'une candidature aux élections de 2024 ou 2028. Et en 2021, il s'est même adressé à «USA Today» de façon beaucoup plus explicite: «J'envisage de me présenter aux élections présidentielles dans le futur. Je suis vraiment sérieux à ce sujet, et je ne suis en aucun cas léger dans ma réponse.»
La même année, la plateforme de sondage «piplsay» a demandé à 30'138 Américains et Américaines qui ils aimeraient voir à la présidence. Pas moins de 46% des personnes interrogées ont répondu que «The Rock» était le président de leurs rêves. La réaction de Dwayne Johnson à l'époque sur Instagram: «Je ne pense pas que nos pères fondateurs aient jamais imaginé qu'un type chauve, tatoué, à moitié noir, à moitié samoan, buvant de la tequila, conduisant un pick-up et portant un sac banane rejoigne leur club – mais si cela arrive un jour, ce sera un honneur pour moi de vous servir, vous, le peuple.»
Les États-Unis aiment les candidats atypiques
Le fait que le peuple américain ait des goûts, disons, exotiques, en ce qui concerne ses représentants politiques n'est guère nouveau. En 2016, Donald Trump, animateur et entrepreneur à l'allure excentrique, a été élu 45e président des États-Unis. De 2003 à 2011, le bodybuilder et acteur austro-américain Arnold Schwarzenegger a été gouverneur de Californie. Souhaitant également devenir président, il n'a toutefois pas pu se présenter parce qu'il n'était pas né aux Etats-Unis.
Le réalisateur oscarisé Clint Eastwood a été maire de sa ville natale de Carmel-by-the-Sea dans l'État de Californie de 1986 à 1988. Un véritable acteur a même réellement réussi à accéder au «bureau ovale»: Ronald Reagan (1911-2004) a occupé la fonction suprême de l'Amérique pendant deux mandats, de 1981 à 1989. Si «The Rock» décide donc effectivement de se lancer dans une carrière politique, rien ne dit qu'il ait aucune chance.
