Des manifestants pro-palestiniens occupent des bâtiments à l'UNIL
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Bientôt expulsés?Des manifestants pro-palestiniens occupent des bâtiments à l'UNIL

Les étudiants en soutien à la Palestine
Mobilisation historique dans les unis suisses – Notre résumé de la journée en six point

Ce mardi 7 mai a été historique pour les universités suisses. Les mobilisations en soutien à la Palestine ont gagné plusieurs institutions à travers le pays. Découvrez notre résumé de cette folle journée en six étapes marquantes.
Publié: 07.05.2024 à 17:35 heures
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Dernière mise à jour: 30.07.2024 à 11:49 heures
Luca Baume

Le vent de la mobilisation pro-palestinienne qui souffle depuis le jeudi 2 mai sur l'UNIL, ne s'est pas dissipé ce mardi matin… bien au contraire! Le mouvement s'est intensifié et a gagné différentes universités, de Genève à Zurich, et même à Amsterdam. Voici notre résumé de la journée, que nous avons suivi en live

1

A l'UNIL, le sit-in se poursuit

A Lausanne, les étudiants du collectif de soutien à la Palestine sont mobilisés depuis jeudi. Lundi, ils attendaient des négociations avec la direction, qui ne s’est pas présentée. L’UNIL n’avait également pas accepté les revendications des étudiants

Dès le matin de ce mardi 7 mai, les activistes ont continué leur occupation du bâtiment Géopolis, toujours dans le calme, et ce pendant la majeure partie de la journée. Dans l'après-midi, des discussions ont eu lieu entre le rectorat et les membres du collectif, sans plus d’informations. Les étudiants avaient annoncé leur volonté de rester encore ce soir. 

«Personne ne dormira ici ce soir», a tonné la direction de l'EPFL, menaçant d’appeler la police.
Photo: keystone-sda.ch
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2

L’EPFL occupée le temps d'une journée

Peu avant midi, c’était au tour du Hall SG de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) d’être occupé pacifiquement par des étudiants. «Pas de technologie pour le génocide. Aucune coopération avec Israël. Liberté pour la Palestine», indiquaient les banderoles.

Rapidement, les agents de sécurité ont bouclé toutes les entrées du bâtiment, suscitant l’inquiétude des personnes enfermées à l’intérieur. Une assemblée générale a tout de même pu avoir lieu. La direction a accepté d'ouvrir le dialogue avec les occupants, sous condition que ce soit à huis clos, et que toutes les personnes ne faisant pas partie de l'EPFL quittent immédiatement le bâtiment. «Personne ne dormira ici ce soir», a-t-elle tonné, menaçant d’appeler la police. 

Finalement, les occupants ont levé le camps aux alentours de 17h30, sans intervention policière. Une brève manifestation avec slogans et banderoles s'est tenue à la sortie du bâtiment, avant que la foule ne se dissipe. Des discussion à huis clos devraient avoir lieu, dans les prochains jours, entre le collectif et la direction de l'EPFL. 

Photo: keystone-sda.ch
3

Au tour de l’UNIGE de s'embraser

A midi, c’était au tour de Genève! Dans un communiqué, la Coordination étudiante Palestine UniGE (CEP-UniGE) a annoncé que de nombreux étudiants de l'Université de Genève (UNIGE) occupaient le hall d'Uni Mail, le plus grand bâtiment de l’UNIGE.

Les activistes ont fait part de leurs revendications au rectorat, similaires à celles des étudiants lausannois. A 16h, une assemblée générale publique a eu lieu dans le hall, dirigée en partie par le CEP-UniGe. Les prises de paroles et chants se sont déroulés dans une ambiance relativement calme.

4

Les étudiants dégagés par la police à l'EPFZ

L’EPFZ n’a pas fait exception à la vague de protestation, presque en même temps que son homologue lausannoise, l’école polytechnique zurichoise a également été investie par quelques dizaines d’étudiants.

La police n’a pas tardé à faire son apparition, expulsant la plupart des activistes manu militari. La zone a été bouclée jusqu’à mercredi. La direction de l'Université a en outre déposé une plainte pénale pour violation de domicile.

5

La police disperse un camp étudiant à Amsterdam

La police a dispersé mardi un campement étudiant sur le campus de l'université d'Amsterdam (UvA), arrêtant 125 manifestants qui appelaient à ce que l'université rompe tout lien avec Israël en raison de son offensive militaire à Gaza. De nombreux étudiants arrêtés sont toujours en détention au moment d'écrire ces lignes.

Des images diffusées sur la chaîne publique NOS ont montré des policiers chargeant des manifestants à coups de matraque et détruisant des tentes vers 4H00 (02H00 GMT) après qu'ils ont refusé de quitter le campus. «La manifestation a pris un caractère violent (...) des grosses pierres ont été retirées du sol», a indiqué la police dans un communiqué.

Photo: keystone-sda.ch
6

Rima Hassan salue les étudiants lausannois

À Lausanne, l’occupation du hall du bâtiment Géopolis sur le campus de l’UNIL a même pris une tournure internationale puisque Rima Hassan, figure politique franco-palestinienne, candidate La France Insoumise (LFI) aux élections européennes, a publié sur X des images du blocage. À l’heure où ces lignes sont écrites, cette publication cumule plus de 90’000 vues.

Le fait que cette figure montante de la politique française salue les occupants de l'UNIL marque de soutien qui démontre l'ampleur du phénomène.

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