Via les «importations parallèles»
Une des filles de Poutine lutte contre les sanctions

Les Russes commencent à manquer de produits de base à cause des sanctions internationales. L'économie en pâtit et la colère s'installe dans le pays. Une des filles du président cherche des moyens de surmonter les pénuries, notamment grâce aux «importations parallèles».
Publié: 14.07.2022 à 18:25 heures
Daniel Kestenholz


En Russie, de nombreux produits de base commencent à manquer à cause des sanctions internationales. Les pommes de terre font même défaut pour préparer les frites du McDo russe, au grand dam du peuple.

La famille présidentielle souhaite désormais s’impliquer personnellement. La fille cadette de Vladimir Poutine, Katerina Vladimirovna Tikhonova, a été chargée d’une nouvelle mission: contourner les effets des sanctions internationales.

C’est ce qu’a annoncé le journal d’affaires moscovite RBC. Le journal cite le service de presse de l’Union russe des industriels et des entrepreneurs (RSPP). Officiellement, il est dit que la vice-directrice Katerina Tikhonova «coordonnera la substitution des importations», d'après Bloomberg.

En raison des sanctions, la Russie commence à manquer de beaucoup de choses. Ici, un supermarché à Vologda, au nord-est de Moscou. Même le Coca-Cola n'est plus disponible dans le pays.
Photo: Getty Images
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«Importations parallèles» autorisées

La fille cadette du président ne doit pas seulement stimuler la production de produits de substitution russes. Sa promotion intervient au moment où Vladimir Poutine a autorisé les «importations parallèles». Les entreprises ne sont plus soumises à demander l’accord des détenteurs de la propriété intellectuelle pour importer la marchandise. Cette décision juridique doit garantir que les marchandises qui ne sont plus disponibles entrent dans le pays via des pays tiers et des voies détournées.

Malgré les appels patriotiques (à répétition) pour inciter la population à utiliser des produits russes, cette dernière ne semble pas ou peu enthousiaste vis-à-vis des marques locales. De plus, de larges pans de l’économie continuent de dépendre des importations, qui n’existent plus.

(Adaptation par Mathilde Jaccard)

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