La chronique de Céline Amaudruz
Le pouvoir d’achat des Suisses est la priorité numéro une!

Le oui à la 13e rente est un premier pas pour renforcer le pouvoir d’achat des retraités, mais ne doit pas le dernier. Le Conseil fédéral doit prioriser tous les Suisses et cesser de gaspiller l’argent public, estime Céline Amaudruz, conseillère nationale UDC.
Publié: 06.03.2024 à 12:12 heures
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Dernière mise à jour: 06.03.2024 à 14:16 heures
Céline Amaudruz, conseillère nationale UDC

Face à la crise du pouvoir d’achat, les Suisses veulent des actes concrets. Ils l’ont clairement exprimé en acceptant la 13e rente AVS le 3 mars dernier. Ce résultat est un camouflet pour le Conseil fédéral, les milieux économiques et pour les partis de centre-droite, qui ont refusé d’ouvrir les yeux sur les graves difficultés financières que doivent affronter de nombreux Suisses.

La leçon du 3 mars doit sortir la droite de sa léthargie. Le message est clair: les Suisses veulent pouvoir vivre décemment dans leur pays! Quoi de plus normal? Qui peut reprocher aux Suisses de vouloir vivre correctement en Suisse?

Défiscaliser les rentes AVS

La 13e rente AVS désormais acceptée est loin d’être suffisante pour de nombreux retraités. D’autres mesures doivent suivre. En premier lieu, je vais déposer un texte au Conseil national pour proposer de défiscaliser les rentes AVS. En fiscalisant les rentes AVS, la Confédération reprend de la main gauche ce qu’elle octroie de la main droite. C’est un non-sens que je combats. En second lieu, il faut déplafonner la seconde rente AVS des couples mariés. Dans un couple, les époux doivent être traités de même manière par l’AVS.

Pour la conseillère nationale UDC Céline Amaudruz, le message de la votation du 3 mars est clair: les Suisses veulent pouvoir vivre décemment dans leur pays. (Image symbolique)
Photo: KEYSTONE

Ne pas prétériter le pouvoir d’achat des actifs

Le Conseil fédéral a déjà affirmé que la 13e rente AVS sera financée par un prélèvement supplémentaire sur les salaires des actifs. Prétériter le pouvoir d’achat des actifs pour renforcer celui des retraités est la mauvaise réponse.

En effet, si le Conseil fédéral ne renonce pas clairement à faire financer la 13e rente AVS par un rehaussement des prélèvements sur les salaires, il poussera définitivement les Suisses à accepter les deux initiatives pour la réduction des coûts de la santé lors des votations du 9 juin prochain.

La Confédération doit prioriser ses dépenses

La crise du pouvoir d’achat frappe les ménages et les entreprises de plein fouet. Tout le monde doit serrer la ceinture et renoncer à certaines dépenses en priorisant ce qui est nécessaire de ce qui est superflu. Pourquoi la Confédération serait-elle épargnée de devoir elle aussi se serrer la ceinture en priorisant ses dépenses?

La 13e rente AVS et les autres mesures visant à renforcer le pouvoir d’achat des Suisses impliquent que la Confédération réaffecte l’argent public des Suisses là où les priorités l’exigent. Il est grand temps que le Conseil fédéral se rappelle qu’avant de dépenser des milliards à l’étranger, il est élu pour défendre les intérêts des Suisses. Le pouvoir d’achat des Suisses est désormais la priorité numéro une.

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