Le constat est terrible. La Suisse romande est étranglée par la crise de l’inflation et du pouvoir d’achat, montre notre sondage représentatif, réalisé auprès de quasi 1500 personnes, en partenariat avec M.I.S Trend.
Primes d'assurance maladie, produits alimentaires, électricité, loyers, ... Les prix ne cessent de prendre l'ascenseur, mais pas les salaires. Le pouvoir d'achat chute.
Blick a voulu comprendre la situation et les préoccupations financières des Romandes et des Romands. Quelle part de la population est étranglée? Comment voit-elle son avenir financier? Comment juge-t-elle l'action du Conseil fédéral? Quels sont les partis les plus crédibles à ses yeux? Pour ou contre un salaire minimum à 4500 francs?
Les résultats du sondage réalisé par M.I.S Trend sont frappants. Nous vous proposons une plongée dans cette crise en trois volets. Un premier sur le porte-monnaie des Romandes et des Romands, un deuxième sur leur vision du monde politique et un troisième sur les mesures à prendre pour soulager la population.
Primes d'assurance maladie, produits alimentaires, électricité, loyers, ... Les prix ne cessent de prendre l'ascenseur, mais pas les salaires. Le pouvoir d'achat chute.
Blick a voulu comprendre la situation et les préoccupations financières des Romandes et des Romands. Quelle part de la population est étranglée? Comment voit-elle son avenir financier? Comment juge-t-elle l'action du Conseil fédéral? Quels sont les partis les plus crédibles à ses yeux? Pour ou contre un salaire minimum à 4500 francs?
Les résultats du sondage réalisé par M.I.S Trend sont frappants. Nous vous proposons une plongée dans cette crise en trois volets. Un premier sur le porte-monnaie des Romandes et des Romands, un deuxième sur leur vision du monde politique et un troisième sur les mesures à prendre pour soulager la population.
Près d’une personne sur cinq ne gagne pas assez pour vivre
Près d’une personne sur cinq (17%) dit puiser dans ses économies, voire s’endetter chaque mois — 11% concèdent avoir déjà emprunté, 5% y pensent. Chez les 18-29 ans, 18% avouent avoir contracté une dette. Près d’un quart (24%) des seniors (60 ans et plus) et 21% des femmes sont ainsi asphyxiés.
Mais ce n’est pas tout. Près de 20% de l’échantillon représentatif n’arrivent pas à mettre un franc de côté. Et 12% épargnent moins de 100 francs par mois. En clair, près de la moitié (48%) de la population vit avec le couteau sous la gorge!
C’est pire que l’an dernier pour 56% des Romands
Plus de la moitié (56%) des répondantes et répondants estime que sa situation financière a empiré par rapport à 2022. Près de deux tiers (62%) des 45-59 ans se disent moins bien lotis que l’an dernier. Quelque 60% des 30-44 ans font le même constat.
Comme souvent, les plus démunis souffrent plus que les autres: 67% des foyers modestes ou des classes moyennes inférieures voient leur situation se péjorer (contre 42% chez les plus aisés).
30% fuient le dentiste et le médecin
Face à la sombre réalité actuelle, près d’un tiers (30%) fuit son médecin ou son dentiste comme la peste. Sans surprise, les plus modestes sont 40% à éviter de leur rendre visite, contre seulement 17% des plus aisés. Les plus âgés sont ceux qui y renoncent le moins (15%).
Autre mesure choc prise par les ménages de Vernier à Delémont: couper dans le budget «nourriture»! Environ un tiers (28%) achète moins de produits alimentaires, alors que 29% réfléchissent à se nourrir moins. Et plus de la moitié (52%) des Welsches réduit sa consommation de viande et près de 20% font davantage leurs courses en France voisine.
La culture et les loisirs passent aussi à la trappe. Près de deux tiers (63%) des Romandes et Romands sortent moins, tandis que 56% ont revu leur enveloppe dédiée aux vacances et aux loisirs à la baisse. Les femmes, les 30-44 ans et les foyers les plus modestes plébiscitent ces dernières solutions.
Autres preuves du cataclysme que nous traversons: quelque 7% ont dû augmenter leur taux d’activité et 5% ont choisi de prendre un emploi supplémentaire.
60% s’inquiètent pour leur avenir financier
L’heure n’est pas à l’espoir: 60% des Romandes et Romands se font du souci pour leur avenir financier (15% sont «très inquiets») et 80% tremblent pour celui des enfants de ce coin de pays (29% sont «très inquiets»).
Plus le niveau de formation est bas, plus les tracas sont grands. Et plus le niveau de revenu est faible, plus l’angoisse est grande.
Les femmes sont plus bileuses que les hommes (66% contre 54%). Les 30-44 ans se font plus de mouron que les autres (66% contre 62% des 18-29 ans et des 45-59 ans). Les plus âgés sont les moins préoccupés (14% ne le sont «pas du tout», 34% «plutôt pas»).
Au sein du spectre politique, les gens qui se définissent comme apolitiques sont les plus anxieux (70% le sont «très» ou «plutôt»), suivis par les gens de gauche (62%), les centristes (53%) et l’électorat de droite (51%), les moins bileux.
5% épargnent plus de 2000 francs par mois
Les inégalités sociales sont criardes. Si quasi la moitié de la population peine à boucler ses fins de mois, voire n’y parvient plus, plus d’un quart (27%) épargne plus de 500 francs chaque mois. Et 5% arrivent même à sauver plus de 2000 francs chaque mois.
Autre exemple? L’état des finances de 56% des Romandes et Romands s’est détérioré. Mais dans 9% des cas, il s’est amélioré — 24% des 18-29 ans constatent une embellie, comme 17% des personnes ayant fait des études supérieures.
Un portrait-robot se dessine. Les personnes les plus aisées, les mieux formées et qui votent à droite sont celles qui galèrent le moins.
Ce sondage de M.I.S Trend a été mené en collaboration avec Blick. L'étude s'est déroulée en ligne entre le 12 et le 19 septembre 2023 — auprès du panel de l'institut et sur les plateformes de notre média. Au total, 1463 personnes ont répondu à dix questions. Les résultats ont été pondérés de manière à obtenir des chiffres représentatifs pour la population romande. La marge d'erreur maximale est de plus ou moins 2,3% sur l’échantillon total.
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