Pour vendre des T-shirts
Les Freiheitstrychler utilisaient la photo de Ueli Maurer

Les «Freiheitstrychler» ont utilisé les photos d'Ueli Maurer portant leur t-shirt pour promouvoir leur mouvement. Le Conseil fédéral est intervenu.
Publié: 22.09.2021 à 23:41 heures
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Dernière mise à jour: 23.09.2021 à 09:34 heures

Jusqu’à mercredi matin, la photo d’Ueli Maurer figurait sur le site web des «Freiheitstrychler», mouvement fermement opposé aux mesures Covid. L’image du conseiller fédéral y avait été utilisée à des fins publicitaires. Le t-shirt qu’il a porté brièvement il y a deux semaines est en vente dans la boutique en ligne du mouvement, détaille une bulle de texte apposée sur la photo.

Un geste plutôt inconsidéré, compte tenu de la vague d’indignation provoquée par le fait que Ueli Maurer a revêtu l’un de ces t-shirts lors d’un événement de l’UDC.

Les «Freiheitstrychler» se font récemment beaucoup entendre. Ils sont toujours présents lors de manifestations contre les mesures Covid, et seraient même à l’origine de certains de ces regroupements. Jeudi dernier, ils ont bien répondu présent lors de la démonstration qui a dégénéré à Berne. Les cris pour «Ueli, Ueli, Ueli» ont résonné devant le Palais fédéral, avant que des pétards soient envoyés en direction du bâtiment.

Photo: Zvg

La photo controversée de Ueli Maurer était en ligne depuis un certain temps déjà. Selon le Département des finances du conseiller fédéral UDC, le groupe n’avait pas donné son accord pour l’utilisation «inadmissible» de cette image. Au-delà du contexte politique délicat, la situation juridique est limpide: l’image d’une personne publique ne peut simplement pas être utilisée à des fins commerciales.

Publicité déloyale

Le Département des finances a transmis l’affaire à la Chancellerie fédérale. En règle générale, précise la Chancellerie, une intervention a lieu lorsqu’une publicité est déloyale, et que la protection de la personnalité et du droit d’auteur sont violés. Toutefois, ils ne font pas de commentaires sur les cas individuels.

Une intervention semble avoir été menée, car la publicité a récemment disparu du site des «Freiheitstrychler». On ne sait pas si le mouvement a reçu une lettre ferme d’un avocat ou un appel téléphonique poli, ni si d’autres mesures ont été entreprises. Les concernés n’ont pas voulu répondre aux questions des journalistes. (gbl/chj)

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