Symptômes, vaccination, port du masque
Tout ce qu'il faut savoir sur la recrudescence de contaminations au variant JN.1

De nombreux pays comme Grande-Bretagne font face à une flambée de contaminations variant JN.1 (ou Juno). Ce dernier a désormais fait son apparition en Suisse. Voici tout ce qu'il faut savoir sur la recrudescence des contaminations dans le pays.
Publié: 16.01.2024 à 16:32 heures
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Dernière mise à jour: 16.01.2024 à 16:49 heures
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Marian Nadler

Le nouveau variant JN.1 (ou Juno) est en train de flamber dans de nombreux pays. Les Britanniques, par exemple, ont signalé une augmentation fulgurante du nombre de cas. La Suisse n'est désormais plus épargnée.

Que sait-on de la propagation de JN.1 en Suisse?

JN.1 a été détecté pour la première fois en Suisse fin octobre 2023: «Depuis, la proportion de ce variant par rapport au nombre total n'a cessé d'augmenter. Notre dernier état des données du contrôle des eaux usées des variantes de Covid-19 à la mi-décembre 2023 estimait la part de JN.1 sur l'ensemble des infections au Covid, à environ 60-70%», explique Simon Ming, porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). «Depuis, la part de cette variante a probablement encore augmenté», ajoute-t-il.

Que disent les experts à propos de ce nouveau variant?

Pour l'infectiologue Thomas Russo de l'Université de Buffalo dans l'État de New York, Juno serait un variant «sournois». De nombreuses modifications de la structure du virus montrent en effet que celui-ci peut pénétrer plus rapidement dans les cellules, sans que le corps ne soit en mesure de produire une réponse immunitaire. La contagiosité est donc plus élevée: «Même si la pandémie n'est plus une urgence de santé publique internationale, le virus continue de circuler, de se modifier et de tuer», a déclaré la semaine dernière le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a en outre appelé la population à se faire vacciner, à porter des masques dans les espaces intérieurs pleins et à aérer suffisamment partout.

JN.1 a été détecté pour la première fois en Suisse fin octobre 2023: «Depuis, la proportion de cette variante par rapport au nombre total n'a cessé d'augmenter» indique Simon Ming, porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Quels sont les symptômes connus en cas d'infection?

Selon des données britanniques, les personnes infectées par Juno présentent trois types symptômes: des problèmes de sommeil, de l'anxiété et des diarrhées. Juno succède à Pirola, qui s'était propagé à une vitesse fulgurante dans toute l'Europe, y compris en Suisse, au cours de l'été. L'autre grand variant, Omicron, provoque des éruptions cutanées ainsi que des inflammations oculaires. D'autres symptômes sont aujourd'hui bien connus: maux de tête, courbatures, toux, fièvre, frissons, essoufflement et fatigue.

La vaccination est-elle encore efficace?

Même si Juno se propage plus rapidement que les autres variants, rien n'indique actuellement que le vaccin n'est pas efficace. Les virologues ne s'attendent pas non plus à une évolution défavorable de la situation.

Le port du masque sera-t-il à nouveau obligatoire?

L'Espagne a récemment réagi à l'augmentation du nombre de cas de contamination en réintroduisant l'obligation du port du masque dans tous les établissements de santé. Aux États-Unis, New York a ordonné aux premiers secours de porter des masques lors de leurs interventions. En Suisse, certains hôpitaux ont déjà réintroduit le port obligatoire du masque depuis fin novembre. L'association des pharmaciens et l'association des infirmiers s'en tient, elle, aux directives de l'OFSP. Toutefois, l'introduction d'une obligation générale de porter un masque n'est actuellement pas encore à l'étude.

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