Mon immersion dans les coulisses de Paléo
Moi face à Feu! Chatterton, un sniper et une grosse remise en question

Chaque matin à 6h30, notre journaliste Antoine Hürlimann se couche à l'heure où vous vous levez pour vous raconter les coulisses de notre rédaction sur le terrain de Paléo. Et ce mercredi n'a pas été moins agité que la veille. Bien au contraire...
Publié: 21.07.2022 à 06:34 heures
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Dernière mise à jour: 21.07.2022 à 11:09 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Bonjour les Blickos! Aujourd’hui, pas d’introduction pédante. Listons simplement quelques exemples de ce que nous avons fait ce mercredi, à Paléo:

Voilà, l’instant promo est terminé. Pourquoi avoir été aussi expéditif? Parce que l’un des meilleurs blogueurs romands a taillé mon œuvre à l’heure de la fondue — heureusement, il a payé la note. J’y reviendrai plus tard.

Chauffe, Marcel, chauffe!

Ma journée avait plutôt bien commencé, avec une super chouette interview de Feu! Chatterton menée avec Pierre, notre video producer. Mais certains de mes collègues ont la dent dure. À l’instar de mon rédacteur en chef Michel qui, comme la veille, portait négligemment un marcel. «Tu pourrais aussi t’y mettre maintenant que tu fais du sport», m’a-t-il taillé avant de s’éclipser furtivement. Le bougre avait visiblement lu avec attention mon précédent billet.

Oui, je ne porte pas d'oreillette. Mais je fais très bien semblant.
Photo: D.R.

Fabien, que j’avais aussi allumé à propos de son débardeur, a, quant à lui, retenu la leçon. Alors que Psycho Weazel balance du lourd sur la scène de Belleville, mon collègue foodie danse torse nu. Malheureusement, Amit a fini par succomber à cette mode caniculaire initiée par les dinosaures de la rédaction. Mais ses jolis biceps éclipsent instantanément ses fautes de goût. Tout est pardonné.

À votre avis, quelle blague racontait Fabien à Amit?
Photo: Moi

J’ai par contre eu plus de peine à avaler les remarques de Benjamin Décosterd. Vous ne le connaissez pas? Personne ne vous en veut. Je vous le situe rapidement: une espèce de croisement entre Nicolas Bedos et Frédéric Recrosio (le saucissonneur), à la fois auteur et chroniqueur — notamment sur les ondes de la RTS.

Pique et repique

J’aime beaucoup Benjamin. Surtout lorsqu’il m’invite à manger, comme ce soir. Un peu moins lorsqu’il me balance avec plus ou moins de diplomatie que mon blog est pourrave. D’autant plus qu’il sait de quoi il parle (je vous recommande chaudement le sien, le postde9h20.ch).

L’homme est multitâche: il m’astique avec un plaisir non dissimulé tout en plongeant sa fourchette dans un caquelon rempli à ras bord de moitié-moitié — oui, encore. «Il n’y a que dans des articles de presse [de boomer] que je lis des 'rembobinons'.» Et dans les miens. Enflure! La tension monte, la pluie commence à tomber sur la plaine de l’Asse. Fais ch…

Benjamin Décosterd a un sacré coup de fourchette — facile, celle-là.
Photo: Moi

Sauvé par le gong. L’un des «mèmeurs» au profil Instagram parmi les plus connus de Suisse romande s’installe à notre table — je préserve son anonymat pour des raisons évidentes. Les deux s’aiment beaucoup mais sont comme chien et chat. Ça m’arrange bien.

«Tu serais le Thomas Wiesel de droite s’il était vraiment de gauche», jette-t-il à Benjamin, à peine arrivé. Pas vexé pour un sou, mon Ben réplique: «Arrête avec tes milliers de followers au pouvoir d’achat d’étudiants. Ce sont eux qui te permettront d’aller en VIP à Paléo?» Le mèmeur ne se débine pas: «Ce type ne fait pas grand-chose dans la vie mais il a du répondant.»

Ça tire à balles réelles, j’adore. Mais le mal est fait. Benjamin a sans doute raison concernant mon blog qu’il juge «trop commercial», sorte de vecteur qui ne dit pas son nom pour recracher les articles publiés dans la journée. Alors pendant que je me remets en question, je cède la place à Fabien pour qu'il vous raconte ses péripéties du jour avec Gabby — je me suis tout de même permis de corriger ses fautes de frappe. Bonne lecture et à demain matin!

Hardcore to the vaisselle

Salut, c’est Fabien. Reprenons à 15h30. Avec Gabby, nous avons rendez-vous avec la responsable de la récolte et du lavage de la vaisselle sur le festival. Je m’attends à trouver les scélérats, les renégats, les punis, les prisonniers, les jugés, les condamnés ou encore les repris de justice pour s’attabler à cette corvée.

Las, nous tombons sur une bande de jeunes souriants qui assurent un travail de dingue en écoutant de la grosse hard tech de sept heures du matin à pas d’heure la nuit. Il faut bien ça pour se motiver, chapeau les jeunes. La vidéo arrive bientôt.

16h. Je ne le sais pas encore, mais je vais regretter d’avoir accompagné Thomas — notre chef du Creative Lab — et Gabby pour les aider à filmer nos défis Instagram posés aux festivalières et festivaliers. Le principe est simple: une question, trois réponses possibles et, en cas d’erreur, bim, une frite de gingembre garnie de sauce aux piments à ingurgiter devant la caméra.

Pas de twerk mais presque

Il est maintenant 18h. Afrique de l’Ouest oblige, la scène se passe au Village du Monde et ça part immédiatement en vrille car rien ne se passe comme prévu: Gabby se retrouve à danser sur Agbadja, une musique apparemment aussi populaire au Ghana, au Togo, qu’au Bénin. Je meurs de chaud, Gabby, elle, assure sur le dancefloor.

Gabby danse comme une ouf, même si elle est tombée le matin-même à scooter.
Photo: Thomas

Cet entracte terminé, elle pose ses questions sur le thème de la musique de l’Afrique de l’Ouest aux pauvres victimes qui se plantent tour à tour. Je distribue la sauce épicée tel le père fouettard. Gabby abuse de plus en plus en posant une redoutable question piège dont aucune des réponses suggérées n’est la bonne. Ni une ni deux, je lui inflige une bonne dose de sauce dans sa face. BIM!

Bon, j'avais promis de laisser le point final à Fabien. Mais cette fin est un peu abrupte, non? Il n’avait apparemment pas prévu de chute. Contrairement à Benjamin. Merci à lui.

Benjamin Décosterd a beaucoup de respect pour mon travail.
Photo: D.R.
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