En amont des Jeux olympiques
Des journalistes canadiennes vivent un enfer à Pékin

Quelques semaines avant le début des Jeux olympiques de Pékin, une équipe de Radio-Canada s'est rendue en Chine pour les préparatifs. Positifs en Covid en décembre, certains de ses membres ont vécu un cauchemar une fois arrivés sur place.
Publié: 20.01.2022 à 18:33 heures
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Matthias DavetJournaliste Blick

A un peu plus de deux semaines de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin, les premières équipes de journalistes arrivent en Chine. Et pour certaines, le voyage est plus compliqué que pour d’autres. C’est par exemple le cas des équipes de Radio-Canada. Martin Leclerc revient dans une chronique sur les mésaventures de Chantal Léveillé, rédactrice en chef de Radio-Canada Sports, qui est aussi son épouse.

Samedi 15 janvier, une équipe de sept personnes du média québécois a débarqué à Pékin. Parmi celle-ci, Chantal Léveillé et Céline P.*, contrôlées positives au Covid en décembre dernier. Bien qu'elles soient toutes deux doublement vaccinées, les deux femmes n’ont pu se rendre en Chine qu’après avoir effectué cinq (!) test PCR négatifs. Les autorités chinoises ne plaisantent pas avec les mesures sanitaires...

Négative, puis positive

Informées, Chantal Léveillé et sa collègue ont réalisé ces tests «dans un des laboratoires privés les mieux cotés au Canada». Mais peu importe: la Chine ne reconnaît pas les tests effectués à l’étranger.

Les Jeux olympiques auront lieu du 4 au 20 février prochain à Pékin.
Photo: DUKAS

A l’aéroport, les deux Canadiennes doivent donc se faire chatouiller les narines. A sa grande surprise, la rédactrice en chef est testée positive. Ni une ni deux, Chantal Léveillé est conduite dans un ancien hôtel transformé en centre d’isolement. Pour sortir, elle doit présenter deux tests négatifs à 24 heures d’intervalle. Matin, midi et soir, une personne vient lui déposer un repas devant sa porte.

Le lundi, le test de Chantal Léveillé est négatif. La Québécoise se pense alors tirée d’affaire. Mais le lendemain, coup de théâtre: les autorités chinoises l’avertissent qu’elle est à nouveau positive.

Un test «non concluant»

Quant à Céline P., elle a appris le lendemain de son arrivée que son test était finalement «non concluant». Durant quatorze jours, elle aurait eu l’interdiction de se rapprocher de qui que ce soit, aurait dû manger seule et emprunter un couloir différent pour se rendre dans les locaux de son média. Un jour plus tard, on lui annonce finalement que son test est positif et qu’elle doit se placer en isolement.

A la suite de ces mésaventures, Radio-Canada a annoncé à ses employés que ceux qui avaient récemment attrapé le Covid ne pourraient pas se rendre aux Jeux olympiques. De son côté, le CIO a fait pression sur les autorités chinoises pour que ce centre d’isolement soit fermé. Les journalistes de Radio-Canada sont désormais placées dans un autre endroit.

*Prénom d’emprunt

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