Le 111e Tour de France à la loupe
Tadej Pogacar veut parfaire sa légende

Le coup d'envoi du 111e Tour de France sera donné samedi. Qui va l'emporter? Quelles sont les chances des Suisses? Qu'est-ce qui va changer cette année? Blick vous donne des éléments de réponse.
Publié: 28.06.2024 à 20:05 heures
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Mathias Germann
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Peut-on arrêter le «cannibale» Tadej Pogacar?

Pas vraiment. Mais précisons tout de même une chose: «Kannibale» était le surnom du roi du cyclisme Eddy Merckx. Mais Tadej Pogacar suit aujourd'hui les traces du Belge: il ne cesse de gagner, lui qui a déjà remporté 12 courses rien que cette année. Le Slovène a en outre survolé le Giro, en mettant près de 10 minutes à son premier poursuivant. Aujourd'hui, «Pogi» est en mission: devenir le premier cycliste à remporter le doublé Giro-Tour de France depuis Marco Pantani en 1988. Pour ce faire, Pogacar peut s'appuyer la meilleure des 22 équipes en lice: UAE.

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Pourquoi le tenant du titre Jonas Vingegaard n'a-t-il presque aucune chance de l'emporter?

Le Danois arrive sur ce Tour de France 2024 dans des conditions bien différentes de celles des deux dernières éditions, dont il était sorti victorieux. En avril, le Danois a chuté violemment au tour du Pays basque. Résultat: une clavicule et plusieurs côtes cassées, et un un collapsus pulmonaire en prime. Depuis, Vingegard s'est entraîné, mais il n'a pas encore repris la compétition. Autre tuile: Sepp Kuss, son coéquipier le plus important chez Visma, doit faire l'impasse sur la Grande boucle, la faute au Covid.

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Seulement trois Suisses – Auront-ils au moins une carte à jouer?

Au cours des 72 dernières étapes, aucun de nos compatriotes cyclistes n'a jamais réussi à monter sur la plus haute marche du podium lors d'une étape sur la Grande boucle. Le dernier suisse à y être parvenu est Marc Hirschi en 2020. Mais cette année encore, les choses ne s'annoncent pas particulièrement bien: Stefan Küng, Stefan Bissegger et Silvan Dillier n'ont qu'un rôle de soutien. Seule consolation: Küng et Bissegger auront l'occasion de montrer ce qu'ils ont dans le ventre lors des deux contre-la-montre des 5 et 21 juillet.

Vers une troisième victoire consécutive? Rien n'est moins sûr pour Jonas Vingegaard, qui revient d'une grave blessure.
Photo: AFP
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Pourquoi l'Autriche s'en mêle-t-elle soudain?

L'arrivée de Red Bull dans l'équipe Bora-Hansgrohe s'apparente à un véritable un tremblement de terre. Le circuit compte ainsi une nouvelle super-équipe avec des moyens quasi illimités et contre laquelle les concurrents ne peuvent pratiquement plus rivaliser. En outre, c'est la première fois qu'une équipe autrichienne sera engagée sur le Tour. Alors certes, il faudra s'habituer aux maillots floqués du célèbre taureau. Mais avec Primoz Roglic, Red Bull Bora-Handsgrohe pourra compter sur un candidat au top 3. De quoi faire vite oublier ce léger choc esthétique. Seul souci: le vétéran slovène – et ancien sauteur à ski – tombe trop souvent.

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Une édition menacée par l'ennui?

Oui, du moins dans la lutte pour le maillot jaune. «Le Tour va se décider après trois ou quatre jours», pronostique le patron de Groupama-FDJ, Marc Madiot, dans les pages du journal «L'Equipe». Le Français sous-entend ainsi que Pogacar va tout donner dès le début du Tour pour profiter ensuite du faible rythme de course inexistant . Et le Slovène dispose d'un terrain idéal pour y parvenir: sur les 13 ascensions que comptent les deux premières étapes, la troisième est la plus longue (230 km) et la quatrième n'est autre que l'ascension du fameux col du Galibier (2642 mètres d'altitude).

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Un départ à Florence, une arrivée à Nice. Joli, certes, mais pourquoi?

Danemark 2022, Espagne 2023 et Italie 2024: le «Grand Départ» va être donnée pour la troisième fois consécutive à l'étranger. Une pratique relève désormais presque de la tradition. En revanche, le fait que la Grande boucle s'achève à Nice n'a rien d'habituel. Pourquoi ne pas conclure cette édition 2024 du Tour de France à Paris? Vous avez probablement déjà la réponse: la capitale française accueillera les Jeux olympiques cet été. Autre fait rare: cette édition ne s'achèvera pas sur un sprint, mais bien sur un contre-la-montre.

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Combien d'argent y a-t-il en jeu?

Le prize money total s'élève à 2,308 millions d'euros, lesquels seront ensuite redistribués – une pratique qui s'inscrit dans la lignée des années précédentes. Le vainqueur du classement général recevra un chèque de 500'000 euros. Une victoire d'étape rapportera quant à elle 11'000 euros.

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