Marithé Engondo, sauteuse vaudoise
«C'est mon premier dossard en Diamond League, je vais le garder»

La Vaudoise Marithé Engondo a vécu sa toute première participation à Athletissima jeudi soir. La locale de l'étape revient sur ses débuts en Diamond League.
Publié: 23.08.2024 à 00:52 heures
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Matthias DavetJournaliste Blick

Marithé Engondo a beau être la première participante du concours à la hauteur à avoir été éliminée, c'est l'une des dernières à être sortie de la piste. La raison? Des dizaines et des dizaines de selfies. Pour sa grande première en Diamond League, la Lausannoise a profité à fond chez elle, sur sa piste d'entraînement.

«C'était vraiment incroyable, sourit la Vaudoise juste avant la fin d'Athletissima. J'ai eu de bonnes sensations et c'était réconfortant d'avoir mes repères dans un stade que je connais bien.» Avant d'arriver sur le tartan de la Pontaise, Marithé Engondo admet qu'elle a stressé le matin même. «J'ai demandé des conseils à des amis qui font souvent ce genre de meetings, comme Ditaji (ndlr: Kambundji), révèle la sauteuse vaudoise. Elle m'a dit de profiter à fond et de vivre le moment présent.»

Chose qu'elle a réussi à faire, et ce avec énormément de proches. «Il y avait beaucoup de jeunes de mon club que je connais très bien – je suis heureuse d'avoir partagé ce moment avec eux et mes proches.» Même si au final, elle a terminé 11e et dernière avec un saut à 1m84, l'essentiel était ailleurs.

Marithé Engondo a participé à son premier Athletissima.
Photo: AFP

Des modèles et des adversaires

Pour la première fois donc, Marithé Engondo a pu se confronter au tout haut du plateau de la hauteur. Face à elle, la Lausannoise avait toutes les médaillées olympiques. De quoi être impressionnée? «Comme ce sont mes modèles, il y a une grosse partie de moi qui est en admiration», avoue la Vaudoise. Mais elle tempère en expliquant qu'à l'hôtel, les yeux brillaient. Sur la piste, par contre, elle était là pour faire son travail.

Pour l'aider à bien le faire, l'ambiance sur le circuit a été très bonne. «Chez les sauteuses en hauteur, il y a une belle sororité – on est toutes plus ou moins amies, détaille Marithé Engondo. C'était un bon moment de partage avec les autres athlètes.»

«À quand mon tour?»

Après cette première réussie sur le plan émotionnel, on imagine facilement que la sauteuse suisse va désormais tout donner pour à nouveau y prendre part. «C'est clair, répond-elle. Je suis restée assise pour regarder la fin du concours et je me répétais que la prochaine fois, je ferais mieux. Ça donne de l'ambition.»

Surtout qu'il y a encore quelques années, c'était dans les gradins que la jeune Marithé Engondo était assise pour suivre le meeting. «Quand j'étais petite, mes copines de la course avaient la possibilité de faire le relais du pré-programme – ce qui n'était pas le cas des disciplines techniques. Je me demandais, en les voyant, quand ce serait mon tour.» Finalement, celui-ci a eu lieu ce jeudi 22 août 2024. Et dans le vrai programme.

D'ailleurs, Marithé Engondo va garder de précieux souvenirs, dans la tête, mais aussi du concret. «On m'a demandé mon premier dossard mais j'ai dit que j'allais le garder pour moi, car c'est une grosse fierté.» Et il y a de quoi l'être.

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