Les solutions de Kubilay Türkyilmaz
«Nous n'avons pas d'attaque!»

Qui marquera les buts de la Nati à l'Euro? Kubilay Türkyilmaz était autrefois une garantie devant le but, mais il n'est plus sur le terrain! Celui qui est aujourd'hui, entre autres, chroniqueur pour Blick, peine à voir comment la Suisse pourra se montrer dangereuse.
Publié: 10.06.2024 à 10:30 heures
Kubilay Türkyilmaz

Nous n'avons pas d'attaque!

Que faire? La réponse a été apporté par Silvan Widmer samedi face à l'Autriche. Nous ne pouvons qu'espérer que les défenseurs et les milieux de terrain marquent. Il y a deux approches: Premièrement, nous avons besoin de beaucoup de ballons arrêtés. Nous devons aussi les provoquer. Deuxièmement, il faut que le plus grand nombre possible de milieux de terrain et de défenseurs entrent dans la surface de réparation, afin qu'ils puissent récupérer les deuxièmes ballons.

Et quand je dis le plus grand nombre possible, il s'agit de préférence de ceux qui savent où se trouve le but. Malheureusement, nous n'en avons presque pas dans cet effectif!

Pour le chroniqueur de Blick Kubilay Türkyilmaz, il manque une ligne directrice dans l'offensive de la Nati.
Photo: TOTO MARTI
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Et où les trouver, quand Murat Yakin laisse à la maison un Cédric Itten qui a marqué cinq fois en douze matches internationaux?

Sauf que le problème ne commence pas avec Murat Yakin, mais à Young Boys, parce que le champion de Suisse fait jouer un Silvère Ganvoula au lieu de miser sur un international suisse. On sème ainsi le doute chez le coach. Il y a bien Joël Monteiro, lequel a inscrit douze buts tout de même. Où est-il passé? Retiré de la sélection. Ou Uran Bislimi, sept buts et sept assists cette saison avec Lugano. Convoqué et mis à l'écart avant même d'être arrivé. Peut-on y déceler une ligne directrice, une idée, un concept? Non. Pas du tout.

La Super League mise sur les attaquants étrangers

Le problème commence dans notre championnat. Douze clubs jouent en Super League. Dans dix d'entre eux, l'attaquant de pointe est un étranger. Trop d'étrangers peuvent jouer. Point final.

Si c'est le cas, c'est aussi à cause des départements de la relève des clubs. Au lieu de promouvoir systématiquement les attaquants suisses et de miser tout aussi systématiquement sur deux attaquants dans les équipes de jeunes, celles-ci ne jouent le plus souvent qu'à une seule pointe. C'est contre-productif.

Mais nous ne pouvons pas résoudre ce problème à une semaine du début de l'Euro. Revenons donc à l'actualité. Quel peut être le plan directeur pour le match contre la Hongrie? En termes de composition, le coach n'a pas beaucoup de marge de manœuvre. Et comment faire si Zeki Amdouni est le seul véritable attaquant de l'équipe?

Tous dans les seize!

Commençons par l'arrière. Sommer est le titulaire. Elvedi, Akanji et Rodriguez aussi. Tout comme Widmer, Freuler, Xhaka et Ndoye. Et devant? Amdouni, comme on l'a suggéré, aussi. Sur les ailes, je miserais sur Vargas et Shaqiri. Même si l'intensité sera encore plus élevée - on connaît les pieds magiques de Shaq et ses points forts sur les balles arrêtées.

Mais justement: Tous ceux qui savent où se trouve le but - allez dans les seize mètres! C'est la consigne. Il n'y en a pas d'autre plus concrète et plus efficace.

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