Succès dans les arrêts de jeu
Servette renverse le Sheriff au terme d'une soirée folle!

Les Genevois étaient mal embarqués dans ce match décisif d'Europa League, mais ils ont retourné la situation en six minutes et peuvent désormais croire très fort à un printemps européen. Quelles émotions au Stade de Genève!
Publié: 09.11.2023 à 20:50 heures
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Dernière mise à jour: 09.11.2023 à 21:11 heures
Tim Guillemin

Les seize supporters du Sheriff Tiraspol présents dans le bloc visiteur ont longtemps cru être les seuls heureux ce jeudi au Stade de Genève, où Servette a bien failli s'incliner dans une ambiance magnifique face au club transnistrien.

Steve Rouiller, ce héros

Mais heureusement, face au kop grenat, a surgi à la 84e un homme nommé Steve Rouiller, héros du peuple servettien une fois encore! Le Valaisan a pu récupérer un ballon repoussé par Maksym Koval, le très occupé gardien ukrainien du Sheriff, et a pu le placer au bon endroit pour garder intacts les espoirs genevois d'un printemps européen.

Match nul? Non! Servette a continué à pousser et Jérémy Guillemenot a obtenu un penalty à la 90e pour une faute d'Armel Zohouri, l'ancien joueur du LS, expulsé sur le coup. Chris Bedia n'a pas tremblé pour offrir la victoire à Servette en prenant ce même Maksym Koval à contre-pied. Les Genevois se sont donc imposés 2-1 au terme d'une soirée folle, eux qui étaient encore menés et virtuellement éliminés de toutes compétitions européennes à la 84e!

Le très bon et très puissant attaquant nigérian David Ankeye face à Timothé Cognat ce jeudi au Stade de Genève.
Photo: keystone-sda.ch

Une soirée à se remémorer

Ces deux buts offrent au Servette FC non seulement la quasi-assurance de jouer une compétition européenne au printemps 2024, mais aussi la première victoire de son histoire dans une phase de poules européenne! Autant dire que le Stade de Genève a vécu une soirée historique, qui a uni les générations. Une soirée à se remémorer dans dix, quinze ou vingt ans, sans aucun doute. Seule l'Europe peut apporter ces émotions inoubliables et construire la légende d'un club.

Les seize supporters du Sheriff Tiraspol présents ce jeudi.
Photo: keystone-sda.ch

Malgré une deuxième mi-temps passée quasiment intégralement dans le camp moldave, encore plus après l'entrée d'Enzo Crivelli, le SFC a en effet longtemps peiné à trouver la faille, mais a fini par y arriver de manière amplement méritée. Mais que ce fut dur!

Une première mi-temps ratée du Servette FC

Après une entame de match à l'avantage du Servette FC, comme à l'aller à Tiraspol, ce sont les Moldaves qui cette fois ont pu ouvrir le score... sans le faire exprès! L'attaquant camerounais Jérôme Ngom Mbekeli voulait en effet centrer, mais son ballon a été dévié par le malheureux Yoan Séverin au premier poteau, trompant Jérémy Frick, lequel n'y pouvait absolument rien. 1-0 pour le Sheriff, contre le cours du jeu, à la 13e!

Le Sheriff a commencé à perdre du temps dès le quart d'heure

Les Transnistriens, qui n'étaient pas venus à Genève pour se faire des amis, ont alors commencé à perdre beaucoup de temps, et ont réussi à tenir jusqu'à la pause, atteinte sous quelques sifflets du stade pour les Genevois, mais surtout sous les encouragements de la Tribune Nord, dont le «Aux Armes» de la 23e, repris par les deux tribunes latérales, était un bon moment de cette première période, trés émouvant et vibrant.

Sur le terrain? Chris Bedia (39e) et Dereck Kutesa (40e) ont bien tenté leur chance, mais trop timidement. Clairement, Servette, avant la pause, était meilleur en tribunes que sur le pré.

Théo Magnin, titularisé au poste de latéral droit, a livré une prestation correcte.
Photo: AFP

Après la pause, tout a changé, et le SFC est devenu de très loin la meilleure équipe sur le terrain. Un coup-franc de Miroslav Stevanovic a sonné la révolte, suivi par une belle frappe de Bendeguz Bolla. Le stade a alors fait encore plus de bruit, mais a bien failli être refroidi lorsque le très bon David Ankeye est parti en contre, échappant à Yoan Séverin, mais la frappe du puissant attaquant nigérian est passée au-dessus.

René Weiler effectue les changements justes

Bendeguz Bolla (64e) et Dereck Kutesa (67e) ont alors intensifié la menace, et, après avoir fait déjà entrer Enzo Crivelli pour Théo Magnin dès la 53e, René Weiler a encore sorti un joueur à vocation défensive, pour faire entrer Jérémy Guillemenot, et Servette avait dès lors six joueurs offensif sur le terrain à l'approche du dernier quart d'heure.

Une inspiration gagnante, une de plus pour l'entraîneur du SFC, à qui tout réussit ces derniers temps.

On l'a dit, Steve Rouiller a en effet pu égaliser à la 84e, avant le 2-1 victorieux de Chris Bedia sur penalty dans les arrêts de jeu, et ainsi offrir les trois points à ce valeureux et renversant Servette FC.

Servette compte donc désormais trois points d'avance sur le Sheriff, avec un goal-average favorable de trois buts, alors que les deux équipes doivent encore affronter chacune la Roma et le Slavia. Autant dire que la troisième place est quasiment assurée tant il serait étonnant que le Sheriff arrive à battre soit les Italiens, soit les Tchèques.

Servette peut encore rêver à la deuxième place

Mieux: Servette peut encore rêver à la deuxième place, même si pour y arriver, les Grenat devront remporter leurs deux derniers matches et espérer un faux-pas soit du Slavia soit de la Roma face au Sheriff. Les Tchèques ont en effet battu la Louve ce jeudi (2-0) et les deux équipes comptent neuf points, contre 4 au SFC.

Ce ne sera donc simple (pour ne pas dire très compliqué) de terminer deuxième, mais une chose est sûre: la réception de la Roma, lors de la 5e journée, dans un stade à guichets fermés, s'annonce bouillante!

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