Depuis le début de ces play-off, Harri Säteri a été éblouissant. Le gardien champion du monde et champion olympique avec la Finlande est un des grands artisans de l'accession seelandaise en finale. Pourtant, ce n'est pas lui qui s'est présenté devant le filet pour le troisième match de la série face à Genève, mais Joren van Pottelberghe. «Nous avons la chance d'avoir plusieurs options, nous a confié Oliver David, entraîneur assistant du HC Bienne. Cela permet d'avoir toujours un gardien frais devant le filet.»
Et c'est peu dire que «JvP» a paru frais durant les 78 minutes de la rencontre remportée 1-2 par les visiteurs dans une patinoire des Vernets dégoûtée par ses prouesses. «Des soirs comme ça, tu te sens comme dans une bulle, a remarqué le gardien victorieux. J'ai rapidement pu me mettre dans le rythme, a-t-il précisé. Dans un premier temps, je n'ai pas eu énormément de travail, mais toujours quelque chose à faire.»
Mais après cette entame de match relativement calme - 8 tirs pour Genève lors du premier tiers-temps -, tout s'est accéléré. Et pas qu'un peu. «Ensuite? J'ai rarement vécu cela, a rigolé le gardien victorieux. C'était vraiment très intense. Mais j'ai essayé de ne jamais paniquer.» Et cela a plutôt bien fonctionné. Au final, l'international suisse a arrêté 44 des 45 envois qui lui ont été adressés.
L'hommage du staff
Le staff biennois avait déjà fait le «coup» en demi-finale face à Zurich et avait envoyé «JvP» devant le filet lors de l'Acte II sur les bords de la Limmat. «Je savais que c'était à nouveau une possibilité pour cette série, a-t-il remarqué. Peu importe que je sois titularisé ou non, je me tiens prêt à jouer.» Il a su dès lundi qu'il serait devant le filet sur la glace des Vernets. Pas de quoi le perturber pour autant. «C'est une question d'expérience, a-t-il rigolé. J'ai très bien dormi avant ce match.» Et nul doute qu'avec le travail qu'il a eu à durant 78 minutes, il a également bien dormi après la rencontre.
Oliver David, coach assistant du HCB, a également rendu hommage à son gardien providentiel. «Il a été absolument phénoménal, a-t-il applaudi. C'est simple, il a fait en sorte que nous ayons une chance de gagner ce soir. Bien sûr, le but décisif tombe sur une récupération de puck en zone offensive. Mais sans son travail devant le filet, nous n'aurions jamais eu cette occasion de nous imposer.»
Lors de son dernier match, Joren van Pottelberghe avait été excellent à Zurich avec un blanchissage. Il avait néanmoins retrouvé sa place sur le banc pour la rencontre suivante. «En tant que gardien, tu veux toujours jouer, c'est logique. Mais aujourd'hui, ce n'est pas le plus important. Nous jouons pour quelque chose de plus important et tant que j'aide l'équipe à gagner, je suis content.»
Ce mardi soir, il a fait plus que cela. Il a certes aidé son équipe à gagner, mais il a également permis à Harri Säteri de profiter d'une soirée tranquille avant l'Acte IV qui aura lieu jeudi déjà. Grâce aux prouesses de son gardien, les Seelandais ont désormais l'avantage de la glace.