Stress, mobbing, pression...
Vous souffrez au travail? Voici les conseils à suivre sans attendre

Comment faire face aux souffrances induites par un monde du travail de plus en plus exigeant et des conditions qui se détériorent? Blick vous rappelle vos droits et vous livre quatre pistes pour que cette situation ne rime pas avec condamnation.
Publié: 30.01.2024 à 08:01 heures
|
Dernière mise à jour: 30.01.2024 à 08:27 heures
Irmtraud Bräunlich

Les annonces de restructurations s'enchaînent depuis le début de l'année. Avec leur lot de victimes du côté des personnes qui perdent leur emploi, mais également de celles qui le conservent. Le travail des employés licenciés leur reste bien souvent sur les bras et les exercices d'économie induisent une pression croissante qui peut entraîner du stress et du mobbing. 

Si l'on ajoute à cela le fait que la Suisse n'est pas une bonne élève en matière d'équilibre entre vie privée et professionnelle, le tableau semble plutôt sombre. Que faire si l'on commence à souffrir sur son lieu de travail? Blick vous livre quatre pistes concrètes pour éviter la casse.

1

Abordez la question en interne à un stade précoce

Il vaut mieux prévenir que guérir. Si vous commencez à souffrir sur votre lieu de travail, vous devez impérativement demander de l'aide à temps pour éviter de mettre votre santé en danger. Vous devez savoir que les employeurs ont un devoir d'assistance. Ces derniers doivent respecter et protéger la personnalité de leurs employés et prendre dûment en considération leur santé, selon la loi. La santé psychique doit également être prise en compte. 

Tout va mal, le stress est trop grand, le chef vous en veut... devriez-vous démissionner?
Photo: Getty Images
1/6

La première étape est donc toujours le dialogue avec votre supérieur. Si cela ne sert à rien — ou si c'est le chef lui-même qui pose un problème, vous pouvez vous adresser à l'échelon supérieur ou au service du personnel. Les grandes entreprises disposent souvent d'un service social interne ou d'un accord avec des points de contact indépendants auxquels il est possible de s'adresser.

2

Faites appel à des services externes

S'il est impossible de trouver une solution en interne, des services externes sont là pour vous aider. Si un employeur néglige la protection de votre santé, l'inspection cantonale du travail peut être mobilisée. Cette dernière conseille, indique des offres de soutien et peut, si nécessaire, intervenir directement dans votre entreprise. Pas de risque de répercutions pour votre emploi: les dénonciations sont traitées de manière confidentielle.

3

Soyez ouvert vis-à-vis de votre médecin

En cas de problèmes de santé, il convient également de parler ouvertement du stress au travail avec son médecin de famille, afin qu'il puisse juger de la gravité des troubles. Si vous vous êtes déjà adressé à un centre de consultation, il faut le mentionner, car il est important que toutes les personnes impliquées puissent coopérer entre elles.

En cas de troubles de santé graves ou si vous ne supportez plus la situation, votre médecin vous mettra en incapacité de travail pendant un certain temps. Toutefois, cela ne sert pas à grand-chose si la souffrance continue lors de votre retour. Il est donc primordial de discuter avec le médecin du temps nécessaire à la récupération et de la personne qui peut vous apporter de l'aide. Dès que la situation s'améliore, il convient de clarifier la marche à suivre: l'entretien avec le supérieur hiérarchique qui aurait dû avoir lieu depuis longtemps, une éventuelle mutation au sein de l'entreprise ou un changement de poste.

4

Faites respecter vos droits et prenez les devants

Si vos conditions de travail ne vous semblent plus acceptables et mettent votre santé en jeu, il faut le faire confirmer par écrit par votre médecin. Vous pouvez alors démissionner sans risquer de voir vos indemnités journalières réduites par l'assurance chômage. Si un employé tombe malade après son licenciement, le délai de préavis est prolongé conformément aux délais de blocage légaux. 

Si vous êtes effectivement malade, c'est une protection judicieuse, car vous ne pouvez pas chercher un nouvel emploi pendant cette période. Mais s'il s'agit seulement d'échapper à une ambiance de travail insupportable, un congé maladie prolonge inutilement la relation de travail. Dans ce cas, il peut être avisé de négocier avec l'employeur une résiliation à l'amiable du contrat.

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la