Enfumés dans un hôtel de luxe
Un traitement anti-punaises de lit dans une chambre voisine a tué ce couple de touristes

John et Susan Cooper ont été frappés d'un mal mystérieux et fatal dans leur chambre d'hôtel en Egypte. Une autopsie vient de révéler que la chambre voisine du couple britannique avait été traitée contre les punaises de lit.
Publié: 11.11.2023 à 22:00 heures
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Dernière mise à jour: 11.11.2023 à 22:09 heures
Daniel Kestenholz

Un couple de sexagénaires britanniques en bonne santé est soudainement décédé pendant ses vacances en Egypte. La raison: la chambre d'hôtel adjacente à la leur avait été fumigée contre les punaises de lit. Le couple n'a pas survécu à la nuit passée dans leur chambre. Selon le médecin légiste, la cause du décès serait une intoxication au monoxyde de carbone.

La chambre désinsectisée de l'hôtel de luxe Steigenberger Aqua Magic au bord de la mer Rouge à Hurghada était pourtant scellée avec du ruban adhésif. Mais la porte adjacente qui communiquait avec la chambre de Susan et John Cooper ne l'était pas.

Longue enquête

Les faits remontent à une nuit d'août 2018, lorsque le couple est rentré dormir dans sa chambre d'hôtel. Le lendemain, la fille a retrouvé ses parents gravement malades. Le décès du père a été constaté alors qu'il était encore dans sa chambre. La mère est décédée quelques heures plus tard à l'hôpital.

Un couple britannique est décédé des suites d'un empoisonnement aux pesticides dans l'hôtel de luxe Steigenberger Aqua Magic en Egypte.
Photo: Screenshot hrewards.com

Les proches de Susan et John se sont alors engagé dans une bataille judiciaire. Ils ont essayé coûte que coûte de déterminer la cause du décès du couple. Un médecin légiste mandaté en Angleterre est maintenant arrivé à la conclusion que les décès avaient été causés par une intoxication au monoxyde de carbone. Les vapeurs de pesticide pulvérisé inhalées étaient apparemment très toxiques.

Une odeur d'acétone

Dans une déclaration publiée cette semaine, la fille du couple a déclaré: «Aujourd'hui encore, notre famille a du mal à comprendre ce qui s'est passé. Cela n'aurait jamais dû arriver.»

L'orpheline se souvient que ce matin-là, la chambre d'hôtel sentait «l'acétone», «comme si quelqu'un s'était mis du vernis à ongles». Elle a qualifié les années qui ont suivi la mort soudaine de ses parents de «période des plus traumatisantes». Sa famille a été «brisée».

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