Quand l'Ecosse éliminait la Nati
Christophe Bonvin: «Espérons qu'ils effacent 1996!»

L'Euro 1996 reste un souvenir mitigé pour Christophe Bonvin: tout d'abord un match mémorable face à l'Angleterre, puis une élimination décevante face à l'Écosse. Retour sur cette campagne avec le Valaisan, alors que la Nati affronte la Tartan Army ce mercredi (21h).
Publié: 19.06.2024 à 13:57 heures
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Dernière mise à jour: 19.06.2024 à 13:58 heures
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Bastien FellerJournaliste Blick

Ce mercredi soir, dès 21h, la Suisse affrontera l'Écosse pour tenter de se qualifier pour les 8es de finale de l'Euro 2024. Une rencontre que les joueurs suisses ne devront pas prendre à la légère, comme l'a rappelé Michel Aebischer ce lundi en conférence de presse. «Ce n'est pas parce qu'ils ont manqué leur premier match qu'ils ne sont pas dangereux», prévient-il.

Cette rencontre sera également l'occasion pour la Nati d'effacer un mauvais souvenir datant du 18 juin 1996. Ce jour-là, à Birmingham, l'équipe de Suisse, huitième de finaliste de la dernière Coupe du monde aux États-Unis, avait l'occasion de sortir de son groupe de l'Euro composé de l'Angleterre, des Pays-Bas et de l'Écosse.

La mission était claire: battre les Écossais en inscrivant le maximum de buts possibles tout en espérant que les Anglais en fassent de même face aux Hollandais. Chose qu'Artur Jorge, très critiqué à l'époque, entre autres pour ne pas avoir sélectionné Alain Sutter et Adrian Knupp, et ses joueurs, ne sont pas parvenus à faire. Contrairement à ceux de Terry Venables (1-4).

Christophe Bonvin (droite) garde un goût amer du match face à l'Écosse lors de l'Euro 1996.
Photo: Keystone
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Match nul 1-1 à Wembley pour commencer

Les Suisses se voyaient ainsi déjà contraints de prendre l'avion pour rentrer au pays. Et ce alors que le tournoi avait très bien débuté pour l'équipe nationale. Un bon nul lors du match d'ouverture face à l'Angleterre, chez elle à Wembley, grâce à un penalty de Kubilay Turkyilmaz (83e) répondant à l'ouverture du score du grand Alan Shearer (23e). «Je garde un souvenir lumineux de ce match, nous avions joué devant 81'000 personnes», raconte Christophe Bonvin, titularisé sur le flanc droit de l'attaque helvétique ce jour-là.

Puis la campagne s'est poursuivie par une défaite, honorable, face aux Pays-Bas, malgré une belle occasion d'ouvrir le score pour Marc Hottiger en début de match. «Ils avaient quand même une très belle équipe», poursuit le Valaisan, impressionné par les individualités hollandaises de l'époque dans lesquelles figurait notamment un certain Dennis Bergkamp.

L'ambiance? Pas au beau fixe

Arrive donc ensuite ce troisième match de la phase de groupes conclu par une défaite 1-0 des joueurs suisses face aux Écossais. Plus que le revers, c'est l'ambiance au sein du groupe, «pas immense», et la solidarité, «pas extraordinaire», qui sont restées en mémoire de l'ancien joueur du FC Sion. «C'était drôle pour moi, qui n'était pas allé à la Coupe du monde 1994, de voir ces joueurs qui avaient vécu des choses incroyables être simplement contents d'être là. J'avais l'impression de disputer un match de remplissage.»

De quoi laisser des regrets à l'ancien ailier droit aux 45 sélections avec la Nati. «J'ai le sentiment qu'on n'est pas allés au bout de l'histoire, qu'on n'y croyait pas vraiment. L'équipe était pratiquement la même qu'en 94, juste un peu plus âgée et sans deux joueurs importants.»

«Espérons qu'ils effacent 96!»

28 ans plus tard et à l'aube de la revanche, quel regard porte le Valaisan de 59 ans sur l'équipe de Suisse actuelle? «Elle est dans une dynamique différente que nous en 1996. Il y a plusieurs joueurs qui arrivent vers la fin de leur carrière internationale, mais ils sont accompagnés par de très bons jeunes. L'amalgame est bon. J'ai plus confiance en cette équipe qu'en celle de 1996», rigole-t-il tout en assurant être confiant pour la Nati, déjà avant la victoire face à la Hongrie, et apprécier le début de la compétition allemande.

«Je dirais que nous allons gagner 1-0. L'équipe est solide derrière et va marquer un but pour l'emporter. Il faudra quand même jouer à fond, car cela sera une équipe solide en face. Espérons qu'ils effacent 96!»

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