Bienne s’impose en prolongation dans l’acte 3 et reprend l’avantage de la glace.
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Stampfli crucifie Genève:Bienne s’impose en prolongation dans l’acte 3 et reprend l’avantage de la glace.

«Antti a un 6e sens pour les temps-morts»
Que s'est-il dit sur le banc de Bienne au plus fort de la pression genevoise?

Mardi soir, Bienne a fait le break à Genève en marquant le but décisif lors de la 78e minute. Après un quart d'heure de prolongation, les Seelandais ont pris leur temps-mort. Une décision capitale racontée par Oliver David, coach assistant.
Publié: 19.04.2023 à 12:08 heures
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Dernière mise à jour: 19.04.2023 à 17:03 heures
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Grégory BeaudJournaliste Blick

Après une dizaine de minutes de prolongation, Bienne n'en menait pas large. Sans un exceptionnel Joren van Pottelberghe, les Seelandais n'auraient d'ailleurs pas pu être encore dans le match à cet instant de la soirée. «C'était comme des vagues, a analysé Oliver David, entraîneur assistant du HCB. Ils arrivaient et arrivaient encore. Genève pressait très très fort et nous devions faire en sorte de trouver un moyen de les contenir. On attendait que cela s'arrête. On était tout simplement dominés par eux.»

Comment faire pour stopper cette domination? «Souvent, tu peux commencer à avoir une certaine anxiété, a-t-il précisé. Et c'est là que tu fais des erreurs, surtout lorsque tu es longtemps en défense comme ce soir. Nous avons été capables de tenir bon, notamment grâce à Joren van Pottelberghe qui nous a sauvés, particulièrement durant la prolongation.»

À la 74e minute, Antti Törmänen a décidé de prendre son temps-mort pour trouver un moyen de stopper ces incessantes vagues. «Je pense que c'est un coach qui sent très bien le match, a apprécié Oliver David. Je dirais même qu'il a une sorte de sixième sens. À cet instant, la seule raison pour ne pas prendre ce temps-mort est de penser au futur en pensant en avoir besoin plus tard. Mais Antti l'a fait plusieurs fois dans cette saison et je pense qu'il a toujours eu le bon timing.»

Antti Törmänen a pris son temps-mort lors de la prolongation
Photo: keystone-sda.ch

Un message simple

Et quel était le message du coach finlandais? «Il était simple, remarque Oliver David. Nous leur avons simplement dit que nous allions continuer de jouer avec nos quatre lignes. Que nous n'allions pas bousculer le rythme normal et continuer de jouer. Bien sûr, Genève avait le match en mains, mais nous devions être patients. À la fin, c'est la défense qui nous a fait gagner et non une belle action offensive.»

Vendredi dernier, lors du premier match, Antti Törmänen, qui se bat contre une rechute de son cancer, était absent. C'est Oliver David qui était coach principal avec Martin Steinegger, directeur sportif, comme assistant. Aurait-il pris la même décision lors de cet Acte III s'il avait été aux manettes? «C'est marrant, je me suis posé la même question, a-t-il souri. Ça fait deux ans que je travaille et je commence à sentir le moment où Antti va décider si c'est le bon moment ou non. Et là, je voyais qu'il était mûr pour le faire.»

Pourtant, lors du premier match, il avait longtemps attendu avant de prendre cette décision. «Il y a eu un moment où je pense que nous aurions dû prendre un temps-mort, remarque-t-il. Nous avions disputé une très mauvaise deuxième période et Martin pensait la même chose dans son coin. En débriefant le match, nous avions discuté de ce moment. Mais au final, nous en avions eu besoin en fin de rencontre lorsque nous tentions de revenir. Tu ne sais jamais comment cela peut tourner.»

Ce mardi, cela a tourné en faveur des Biennois qui ont réalisé un joli coup en allant s'imposer aux Vernets. Et les 30 secondes durant lesquelles Antti Törmänen a calmé ses troupes y sont sûrement pour quelque chose.

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