Mon immersion dans les coulisses de Paléo
Cannabis, appropriation culturelle et grosse moula

Chaque matin à 6h30, notre journaliste Antoine Hürlimann se couche à l'heure où vous vous levez pour vous raconter les coulisses de notre rédaction sur le terrain de Paléo. Et ce samedi n'a déçu personne. Encore moins notre auteur dont la fortune est désormais assurée.
Publié: 24.07.2022 à 06:26 heures
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Dernière mise à jour: 24.07.2022 à 09:43 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Salut les Blickos! QUELLE ÉPOQUE! Ce n’est pas moi qui le beugle, mais Orelsan sur la Grande scène de Paléo. Et il a raison. Hier, vendredi, je lançais une bouteille à la mer. Rappelez-vous: pris dans une espèce de douce nostalgie, j’oubliais mon pichet de bière vide dans la foule massée devant PNL. Valeur de sa consigne? Une thune. Et je suis dans la dèche. Nous le savons: Internet fait des miracles, comme le montre Feu! Chatterton sur Instagram — aka la plus grande agence matrimoniale du XXIe siècle.

Le groupe parisien partage en story des messages envoyés par des spectatrices ou des spectateurs pour leur permettre de retrouver leur crush aperçu à l’un de leur concert. Sans blague, aucune, ça fonctionne! J’ai donc eu une idée: vous appeler à l’aide pour retrouver ma précieuse jarre en plastique transparent. Spoiler: personne ne me l’a ramenée. Mais vous êtes plusieurs à m’avoir twinté l’équivalent de la consigne, ou davantage. Pour une cagnotte totale… de 155 francs! Vous êtes complètement ouf.

Je suis gêné. J’ai donc décidé de redistribuer l’entier de mon bénéfice à un organisme qui fait beaucoup de bien aux personnes qui foulent la plaine de l’Asse: Cardinal. Plus sérieusement, j’ai renvoyé les montants aux expéditrices et aux expéditeurs. Sauf les cinq francs transférés par mon rédacteur en chef Michel. Il me les doit bien.

Lisez ce billet jusqu'au bout, la fin va vous surprendre.
Photo: D.R

Un samedi endiablé

Voilà pour le suivi que tout bon journaliste doit s’imposer concernant ses sujets. Replongeons maintenant dans les coulisses de Blick à Paléo. Ce samedi était chargé — mais moins qu’Amit et moi qui avons terminé notre immersion dans le festival vers 5h du matin. Camille et Jessica ont testé dix stands de bouffe présents sur site, Michel a suivi un collectif du Bénin pour déterminer si c’était ok qu’un groupe de musiciens Noirs soit formé par un Blanc qui apporte du rock et du rap à leur musique vaudoue, Fabien a infiltré le bar complètement dingue du FC Gingins, et j’ai publié le portrait du rappeur lausannois Kingzer qui s’est produit dans la nuit au Club Tent.

J’avais deux missions sur place, en plus de ce blog: interviewer avec notre video producer Pierre le groupe Tryo puis rencontrer le rappeur français Sopico, l’un de mes coups de cœur de cette édition. Y’a pire, comme programme.

Avec les premiers, on a bien sûr ressorti les grands tubes qu’on a toutes et tous chantés au camping du plus grand open air de Suisse ou dans un giron. Si, si. Ne faites pas les vierges effarouchées (c’est encore ok d’utiliser cette expression en 2022? Je vais suggérer à Michel de mener l’enquête). Et on a évidemment parlé cannabis, réchauffement climatique et grosses gueules de bois. Une superproduction à visionner dès cette fin d’après-midi sur tous les canaux de Blick.

Concernant Sopico, j’ai décidé de l’emmener sur le terrain des sentiments, des pleurs (oui, c’est une thématique récurrente chez moi), du rock, du hip-hop et de la chanson française. C’était super! La révélation de la nouvelle scène rap francophone s’est livrée sans filtre. Et m’a appelé «frérot». Ma vie! Là aussi, vous devriez pouvoir déguster cet entretien dans la journée.

Sinon, entre-deux, j’ai rejoint mon pote Loris. Ce gougnafier a réussi à perdre une chaussure dans les pogos provoqués par les fans de la star Ninho. Une bonne âme anonyme la lui a ramenée peu après. Ouf. J’ai aussi croisé dans un espace réservé aux badgés Benjamin Décosterd, auteur et chroniqueur que vous connaissez maintenant bien si vous suivez mon blog avec assiduité. Contrairement à mardi, le bougre a refusé de manger une fondue avec moi. Tant mieux pour sa ligne, tant pis pour ses efforts de réseautage. Comme en témoigne le message que j’ai reçu ci-dessous. À demain!

À cause du poids invisible du talent, sans doute.
Photo: D.R.
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